Retour à Vienne, pour bien la retrouver on va s’offrir son meilleur profil. Cap sur les hauteurs du Kahlenberg.
Trente à quarante minutes de tram du centre ville et nous voilà à Nussdorf. Là, de nombreux chemins de randonnée proposent leur ascension, pour tous les niveux et tous les goûts. C’est probablement l’excursion la plus appréciée des Viennois, et si on choisit un jour de la “Wiener Weinwandertag“, la journée de randonnée viticole de Vienne, c’est un bain de foule qui nous emporte vers les sommets. Les chemins serpentent à travers les côteaux tapissés de vignobles, traversent quelques hameaux pittoresques, Nussdorf, Grinzig, Kobenzl, Sievering, tous avec leurs “Heuriger” et “Buschenschank“. Ces tavernes sont de vériatbles institutions, elles ne proposent que leur propre production, traditionnellement servie avec des mets froids, tout ça dans les 19ème et 21ème arrondissements de Vienne.
Mais en ce jour de “Wiener Weinwandertag“ nous poursuivons notre route à la recherche du viticulteur qui nous fera savourer ses produits, mais aussi apprécier le meilleur panorama viennois. Avant le sommet du Kahlenberg, on quitte le chemin pour s’enfoncer dans les vignobles du Nussberg. “Wiener Weinhauer Windischbauer” sur un panneau en bois indique le chemin du paradis.
Le tableau : Vienne impériale entre les bras du Danube, allongée jusqu’à la forêt viennoise sous les lueurs du soleil couchant. Ajoutons-y les délices viticoles du coin : un “Gemischter Satz” assemblage de différents cépages, ou un “Sturm” (Tempête) moût au liquide assez épais, pour accompagner un “Schmalzbrot“, pain au saindoux, et une tartine de “Aufstrich“.
Et là, au milieu des vignes, on se dit que le vin sied bien à Vienne, seule capitale au monde à produire une quantité notable de bon vin avec 700 hectares et près de 250 vignerons.
N’oublions pas que l’Histoire a aussi choisi cet endroit merveilleux pour écrire une page importante. C’est en effet au Kahlenberg que le roi polonais Sobiesky est venu délivrer Vienne du dernier siège turc, en 1683, ce qui pourrait nous amener à évoquer un autre breuvage emblématique de Vienne…mais ça sera l’objet d’un autre billet !
Restons là à savourer, pupilles et papilles aux anges…
“Hier kann man die Seele baumeln lassen…“
Alain,
Du hast eine wunderbare Art Stimmungen einzufangen
La couche du solei hat mich nicht losgelassen
ganz besonders liebe ich es, dem Licht zu folgen
zuerst die Stadt in der grellen Nachmittagssonne, fast leer wirkt sie
dann die ersten Schatten, wenn die Sonne hinter den Wienerwald zieht
dann wird die Stadt zum Relief, faltet sich regelrecht auf
dann wird erkennbar, dass sie auf Terrassen gebaut ist
die von der Donau bis zum Wienerberg ansteigen
das Wiental durchschneidet sie,
lässt die die Sonne am längsten in die Stadt einfallen
dann ist der Himmel und der Osten dran
sie – die Stadt – tritt ein bischen zurück, ins indirekte Licht weniger Wolken
einzelne Schaumberge weisser Cumuli oder feiner Federwolken einer Front
der Beleuchter schwenkt kurz auf die Karpaten im Osten und das Leitha”gebirge”
Der Steinbruch von Bad Deutsch Altenburg leuchtet hell auf,
gleich dahinter liegt Bratislave. Wien liegt also doch in einem Becken
wenn die ersten Lichter angehen, drängt sich die Stadt wieder in den Vordergrund.
und duldet keinen anderen Akteuer mehr neben ihr – außer in Vollmondnächten
dann lässt sie den Himmel bis ins Dunkelgrau ausblenden
lässt die Lichter in der Hitze der aufsteigenden warmen Luft flackern
lässt sich von den Scheinwerfern der Heimkehrer erleuchten
bis sie selbst gegen elf schlafen geht
Thomas
Lieber Thomas,
Ich lese immer wieder Dein Kommentar, der klingt gerade wie ein so schönes Lied.
Ein Wiener der Wien so sehr liebt…Du bist ein echter Dichter.
Danke
Alain