Que se partagent donc ces trois églises à Vienne : la Stephansdom (la cathédrale St-Etienne), l’Augustinerkirche (l’église des Augustins), et la Kapuzinerkirche (l’église des Capucins) ?
Un indice?
Revenons à l’histoire d’une des plus importantes dynasties…
A partir du XVIIème siècle, le rituel des cérémonies funéraires des Habsbourg a pris une tournure étrange.
Le défunt s’est vu alors embaumé, son corps vidé, puis partagé.
Le coeur, les entrailles, et le corps sont déposés dans trois lieux différents de Vienne.
Trois églises, qui se partagent aujourd’hui les restes des Habsbourg.
Le coeur ? C’est à l’église des Augustins.
Il est déposé dans une urne en argent de la « Herzgruft » (crypte des Augustins).
Cinquante-quatre coeurs sont aujourd’hui conservés.
On trouve aussi celui de l’Aiglon.
Les entrailles ? C’est pour la cathédrale St-Etienne.
Elles sont conservées dans des urnes en cuivre rangées à la “Herzogsgruft” (crypte ducale), dans les catacombes.
Soixante-deux urnes renferment actuellement les viscères Habsbourgeoises.
Le corps ? C’est à l’église des Capucins.
Trempé de cire, il est inhumé dans la crypte impériale, la “Kaisergruft” (ou “Kapuzinergruft“, crypte des Capucins).
Ce caveau est un lieu emblématique, dans de somptueux cercueils de métal reposent près de cent cinquante membres de la dynastie des Habsbourg.
Pratiquement tous les souverains, douze empereurs et dix-neuf impératrices et reines, sont inhumés ici.
Marie-Thérèse et son époux François de Lorraine, parents de Marie-Antoinette, sont réunis ensemble dans un volumineux sarcophage au centre de la crypte.
Le dernier empereur a avoir suivi le rituel est le père de François-Joseph, en 1878.
Ainsi, François-Joseph entouré de l’impératrice Sissi et du prince héritier Rodolphe reposent à la crypte impériale…avec leur coeur.