Category Archives: Vie quotidienne
Prendre, donner, et lire
Le Bücherschrank, ou armoire à livres, fleurit dans de nombreux carrefours viennois et devient un véritable meuble urbain.
À tout moment et à disposition de tout le monde, sans engagement.
Prendre, donner, et lire.
On se sert, on dépose.
Ouvrages scientifiques, romans, livres pour enfants, guides de voyages, tout peut être trouvé, tout peut être proposé.
Plus besoin d’inscription, d’abonnement, de carte de lecteur, ni de délai de retour.
Prenez quelques instants près de l’armoire vitrée et penchée du carrefour Westbahnstrasse / Zieglergasse à Neubau, et vous verrez combien le public est large, et nombreux. Aussi bien le retraité que l’étudiant, l’habitué que l’occasionnel, ou le simple curieux qui tourne autour, intrigué par cette vitrine bancale.
Cette fréquentation permet de rafraîchir régulièrement l’offre, qui peut atteindre 250 livres. On constate peu d’actes de vandalisme, on voit même parfois quelqu’un ranger et redresser les livres.
Chaque armoire a son look, adapté à son environnement urbain. L’allure bancale de celui de Neubau doit nous rappeler que nous sommes dans un quartier branché et alternatif.
Cette initiative a été lancée en 2010 par un artiste local, Frank Gassner. Son but : utiliser l’espace public pour servir le plus grand nombre, sans objectif commercial. Il a d’ailleurs financé lui-même ce projet.
Cette démarche s’inspire du BookCrossing, dont le principe est de faire voyager les livres en les laissant dans des lieux publics à la disposition de tous.
Se laisser surprendre par un vieux bouquin égaré sur une étagère du Bücherschrank de Margaretenplatz,
et l’ouvrir ensuite au Café Drechsler…
Quel plus bel écrin pour un livre qu’un Wiener Kaffeehaus?
2013, année du vélo à Vienne
Belle occasion pour lancer une série de mesures encourageant l’utilisation de la bicyclette. Campagnes de pub, sites web, soutiens politiques, expositions dans les galeries, tout a été mis en oeuvre pour doper la popularité de la petite reine.
Et je n’ai pas été épargné.
Hier, grand adepte du Vélib’ parisien, aujourd’hui disciple du Citybike viennois.
Les similitudes entre les deux systèmes, mêmes vélos, mêmes bornes, facilitent bien mon intégration…mais n’effacent pas les différences comportementales.
Qu’est-ce qui distingue un Viennois d’un Parisien?
A un stand Citybike, je choisis mon vélo, procède à son contrôle bien éprouvé : pneus pas crevés, chaîne pas déraillée, roue pas voilée, selle pas embarquée…ouf !
Satisfait je me dirige vers la borne pour louer ce vélo impeccable. C’est en général le temps suffisant à tout Viennois pour mettre sa carte bancaire à la borne, taper son code, sélectionner un numéro de vélo disponible, et se diriger vers…MON vélo !
Vienne étend son réseau Citybike, aujourd’hui 1200 km, soit la distance Paris-Vienne, et plus de 1200 bicyclettes sur 100 bornes de location. La part modale du vélo est de 6% aujourd’hui.